L’Infection urinaire chez l’enfant

Une infection urinaire survient lorsqu’un microbe colonise l’appareil urinaire.

L’appareil urinaire comporte une partie basse, c’est la vessie avec son petit tuyau de vidange que l’on appelle urètre, et une partie haute avec les deux reins qui filtrent le sang et produisent l’urine.

On distingue l’infection basse, celle de la vessie ou cystite et l’infection haute qui atteint les reins ou pyélonéphrite. Les cystites sont plus fréquentes et ne sont pas graves. Les pyélonéphrites sont rares mais plus sérieuses.

Le microbe pénètre dans la vessie depuis la peau du siège en empruntant l’urètre, de façon rétrograde. Les microbes qui souillent le siège viennent en général de l’intestin. Le microbe le plus fréquent s’appelle Escherichia coli.
L’urètre des filles est plus court. Ce fait explique la plus grande fréquence des cystites chez les fillettes (4-5 fois plus).

L’infection urinaire basse ou cystite :

Elle ne produit pas de fièvre mais des signes de dysfonctionnement de la vessie.
L’enfant  ressent  des picotements ou des brulures en faisant pipi. Il éprouve de fréquents besoins d’uriner mais n’arrive à produire que de petites mictions, parfois seulement quelques gouttes. Les urines sont troubles, peuvent sentir mauvais et parfois renferment du sang. L’enfant peut avoir mal au bas ventre, au dessus du pubis.
Son examen physique est normal.

Le diagnostic repose sur une analyse bactériologique des urines (ECBU). On recueille les urines au milieu du jet ou dans un sachet collecteur muni d’un adhésif que l’on fixe autour des organes génitaux. Il est essentiel de laver au préalable la peau avec une eau savonneuse pour ne pas contaminer le prélèvement.
L’idéal est de faire le recueil des urines au laboratoire. A défaut, on transportera rapidement le tube d’urine du domicile vers le laboratoire en le maintenant au frais dans un sachet contenant des glaçons.
L’analyse au laboratoire trouvera une quantité élevée de globules blancs dans les urines (qui luttent contre l’infection), surtout un grand nombre de bactéries (plus de 100.000 germes /millimètre cube). Le microbe sera identifié et sa sensibilité aux antibiotiques testée.

Le traitement fait appel pendant quelques jours à un antibiotique.

Une échographie s’assurera de l’aspect normal de l’appareil urinaire.

Pour réduire le risque de cystite, l’enfant évitera de laisser les urines séjourner trop longtemps dans sa vessie (faire pipi dés le ressenti du besoin). On lui conseillera de prendre le temps d’évacuer les dernières gouttes d’urine et de ne pas les remonter (avec des microbes) vers sa vessie. Le lavage et l’essuie de l’enfant se feront de l’avant vers l’arrière. Les toilettes doivent être propres et accessibles à l’école.

Attention, boire peu augmente le risque d’infection des urines.
La constipation est aussi un facteur favorisant qu’il faut combattre.
La circoncision par contre réduit le risque d’infection urinaire.

L’infection urinaire haute ou pyélonéphrite

La pyélonéphrite ou infection des reins complique en général une anomalie urinaire.
L’infection est plus sérieuse, produit de la fièvre et des frissons, altère l’état général de l’enfant, fait perdre l’appétit et peut produire des vomissements ou de la diarrhée .On l’évoque aussi devant une fièvre isolée mais qui dure.

L’infection justifie l’hospitalisation et le recours à un traitement antibiotique injectable. Un bilan radiologique recherchera ensuite une malformation ou un dysfonctionnement de l’appareil urinaire, notamment un reflux anormal des urines depuis la vessie vers les reins.

On retiendra que :

L’infection urinaire est différente dans son expression et sa gravité selon qu’elle siège dans la vessie ou dans les reins.
Elle est confirmée par un examen bactériologique des urines.
Elle est traitée par antibiotique.
La vérification de l’intégrité de l’appareil urinaire justifie une échographie, éventuellement un bilan radiologique plus complet.
Amener l’enfant à boire suffisamment et à bien vidanger sa vessie et circoncire les garçonnets sont des mesures qui réduisent le risque d’infection urinaire.  

Dr Nabil CHAOUI – février 2017

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Auteur de cet article :
Chloe Rabussier
Je suis Chloé, chargée de communication à l'Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (L'ARS) à Bordeaux, où je mets ma passion pour la prévention santé au service du public. Mon engagement se reflète dans ma quête personnelle de produits de beauté sains et éthiques, une harmonie que je partage avec enthousiasme sur des blogs. Je crois en une beauté consciente et informée, et à travers mes recommandations, je vise à inspirer les autres à prendre soin d'eux de manière responsable et informée.
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