Le cancer du côlon est une maladie des cellules tapissant la paroi interne du côlon. Son développement se fait à partir d’une cellule initialement normale qui mute et se multiplie de manière anarchique jusqu’à former une tumeur cancéreuse.
Les symptômes du cancer du côlon se déclenchent tardivement
Le cancer du côlon est souvent appelé « cancer silencieux », car ses symptômes ne se manifestent qu’à un stade très avancé de la maladie. Néanmoins, certains signaux d’alerte peuvent survenir et aider à poser un diagnostic : des douleurs abdominales, présence de sang dans les selles, constipation soudaine ou qui a tendance à s’aggraver, diarrhée chronique… Certains autres signes, comme une diarrhée et une constipation qui s’alternent, une envie constante d’aller à la selle, une anémie inexpliquée, la présence d’une masse à l’abdomen, peuvent aussi être des symptômes du cancer du côlon.
En l’absence de dépistage précoce, l’état du patient va se dégrader progressivement, ce qui se manifeste par une perte de poids, la perte d’appétit ainsi qu’une fatigue générale. Il est nécessaire de consulter un médecin si vous souhaitez connaître plus d’informations sur les symptômes du cancer du côlon et ainsi prendre en charge la maladie le plus tôt possible.
Quels moyens pour détecter le cancer du côlon ?
Il est possible de diagnostiquer le cancer du côlon grâce à un test immunologique de recherche de sang dans les selles effectué dans le cadre du programme national de dépistage du cancer colorectal. Si l’examen médical est positif, le diagnostic pourra être posé. En général, il sera constitué par un bilan initial réalisé par un gastroentérologue ainsi qu’une coloscopie.
Dans le cas où différentes anomalies sont détectées au cours d’un dépistage du cancer du côlon ou en présence de symptômes évocateurs, le diagnostic va être confirmé par un bilan initial complété d’un bilan d’extension.
À noter que le bilan initial est constitué par un entretien avec un gastroentérologue, un examen du côlon et du rectum (rectoscopie et coloscopie), un examen anatomopathologique des tissus prélevés au niveau de l’anomalie. Il s’agit d’un prélèvement réalisé par le biais d’une biopsie des lésions suspectes au cours de la coloscopie.
C’est grâce au bilan initial que la nature de la tumeur est déterminée ainsi que son étendue locale. Pour vérifier si les cellules cancéreuses ont pu migrer vers d’autres parties du corps, il est parfois nécessaire d’effectuer un bilan d’extension. Le patient devra alors faire une IRM, ou une échographie ou un scanner. Ce n’est qu’à l’issue du diagnostic que l’équipe de professionnels pluridisciplinaire pourra passer à l’élaboration d’un plan de traitement en adéquation avec le profil du patient.
Le cancer du côlon se soigne-t-il bien ?
Lorsque le cancer du côlon est découvert avec des symptômes, cela veut malheureusement dire que la maladie est déjà dans un stade avancé, pour la majorité des cas. En général, le taux de guérison est alors de l’ordre de 50 %. En revanche, si la maladie est découverte par le biais d’un dépistage, les taux de guérison atteignent les 90 à 95 %. Le cancer du côlon est donc une maladie qui se soigne bien, à condition d’être détectée lors d’un dépistage précoce.
