Maux de tête, migraines et céphalées : tout savoir !

Le mal de tête ou céphalée est à la fois un symptôme relevant d’une très grande variété de causes qui doivent être identifiées et une douleur qu’il faut soulager au plus vite.

Le mal de tête est courant et touche chacune de nous à un moment ou à un autre. Il ne représente souvent qu’une gêne passagère, vite oubliée. Mais pour plus de 12%, il constitue un handicap majeur affectant notre vie professionnelle comme notre vie familiale.

Le mal de tête est aussi un signal d’alarme. Il peut être bénin comme être le signe d’une urgence neurologique grave. Lorsqu’il est occasionnel et supportable, de l’aspirine, du paracétamol ou de l’ibuprofène suffit généralement à le faire passer. Quand il est brutal et récent, d’intensité croissante ou chronique, ou encore, qu’il n’est pas calmé par les traitements habituels, il est nécessaire de consulter rapidement un médecin.

La céphalée désigne le mal de tête au sens large et selon l’OMS, il en existe 13 variétés. La migraine est la plus fréquente d’entre elles. Parmi les autres, certaines surviennent au cours d’affections ou de situations ponctuelles comme une forte fièvre, une grippe, une sinusite aiguë, un traumatisme crânien ou un glaucome…

D’autres peuvent être le signal, mais cela est rare, d’affections graves demandant une prise en charge urgente. C’est notamment le cas des céphalées brutales et violentes, en ‘coup de tonnerre’, qui peuvent être le signe d’hémorragies méningées. Des céphalées fébriles qui apparaissent en quelques heures ou en quelques jours avec d’autres signes neurologiques peuvent annonce d’une méningite ou une encéphalite.

Des maux de tête dont la gravité progresse au fil des semaines, voire des mois, accompagnés également de l’apparition d’autres troubles neurologiques peuvent signifier l’existence d’une tumeur cérébrale ou d’autres lésions. Rassurez-vous, ces urgences représentent moins de 10% des céphalées.

La migraine est très fréquente, elle concerne près de 7 millions de personnes et atteint plus d’une personne sur 10.

Les femmes sont les plus concernées puisque 18% d’entre elles sont touchées contre 6% d’hommes.

Chez les enfants, la fréquence est de 5 à 10%. Au moment de la puberté, la fréquence augmente rapidement chez les filles pour aboutir à la nette prépondérance féminine observée chez les adultes.

Les céphalées

Elles sont extrêmement fréquentes et leurs manifestations sont très variées.

Elles peuvent se traduire par des fourmillements, des sensations de brûlure, de pesanteur et surtout d’étau. Ce sont des maux de tête d’intensité plutôt modérée, diffus, touchant souvent les deux côtés de la tête et irradiant vers le cuir chevelu, les muscles du cou, les articulations et les ligaments de la colonne vertébrale.

Ces céphalées se produisent essentiellement en réaction à un état de tension physique lié, par exemple, au surmenage ou à un état dépressif atypique.

Elles sont atténuées par la détente et les activités de loisirs. L’évolution de ces céphalées dites de tension peut être très différente.

Elles peuvent être épisodiques durant quelques heures ou quelques jours. Parfois, leur fréquence s’accroît jusqu’à devenir des céphalées quotidiennes évoluant du matin au soir de façon continue sur des mois ou des années.

La migraine

La migraine est une maladie handicapante en raison de la fréquence des crises qui dépassent une par mois dans la majorité des cas, de leur sévérité obligeant souvent à s’aliter (40% des migraineux) mais, aussi, à cause du sentiment de mal être qui peut persister entre les crises.

Lorsque la maladie est très sévère, la qualité de vie est souvent altérée de façon importante : le patient a une image négative de lui, la préoccupation permanente d’éviter de possibles facteurs déclenchants et une peur constante de la survenue d’une crise.

Elle peut limiter sa capacité à profiter des loisirs, des joies d’une vie familiale et des satisfactions obtenues au travail.

19% des migraineux observent une répercussion sur leur qualité de vie sociale et personnelle et 21% d’entre eux sur leur vie professionnelle.

Reconnaître une migraine

La migraine est une maladie chronique qui se caractérise par l’apparition de maux de tête évoluant par crises de durée variable, de quelques heures à deux ou trois jours, entre lesquelles on ne souffre pas.

La douleur qui siège souvent d’un seul côté est pulsative (synchronisée avec les battements cardiaques) et peut être particulièrement violente.

De nombreux signes peuvent y être associés :

  • nausées,
  • vomissements,
  • intolérance à la lumière et au bruit,
  • troubles de l’acuité visuelle,
  • irritabilité,
  • troubles de la mémoire…

Les crises peuvent être précédées ou non de manifestations neurologiques transitoires appelées « aura ». Le plus souvent visuels (phénomènes scintillants, lumineux, déficits de la vision…), ces signes peuvent également être des troubles sensitifs, des troubles du langage ou, très rarement, une paralysie.

Le diagnostic de la migraine demeure uniquement clinique, fondé sur un interrogatoire minutieux. Dans la grande majorité des cas, aucun examen complémentaire (scanner, IRM…).

Qu’est ce qui déclenche une migraine ?

Les facteurs susceptibles d’être impliqués dans le déclenchement d’une crise de migraine sont nombreux et variés.

Ils peuvent être psychologiques comme la tristesse, l’anxiété ou la joie, alimentaire comme le jeûne, l’alcool, le chocolat ou le fromage, sensoriels comme la lumière, les odeurs, le bruit ou le tabac, hormonaux comme les règles ou les contraceptifs oraux ou, encore, être liés au mode de vie (déménagement, surmenage, vacances, sport, altitude…)

Cela peut aussi être le cas de la grasse matinée, d’une consommation excessive de café ou, au contraire, d’une diminution de cette consommation pendant les jours de repos.

Lorsqu’elle est possible, la prise en compte de ces facteurs déclenchants peut permettre de réduire de moitié la fréquence des crises. Mais ces facteurs sont bien souvent multiples et difficiles à modifier. Ils peuvent aussi être absents et les crises survenir sans raison apparente.

L’automédication

Si 91% des migraineux prennent un traitement lors d’une crise de migraine, la moitié d’entre eux recourent à l’automédication.

Certains traitements n’étant efficaces que pris au début de la crise, des migraineux ont tendance à les prendre de façon quasi-préventive. Ils commencent par prendre un, deux, trois comprimés par jour. Puis, c’est l’escalade et la prise quotidienne peut atteindre une douzaine de comprimés.

Alors, non seulement l’état de santé ne s’améliore pas, mais ce surdosage peut provoquer une accoutumance. Une céphalée de sevrage apparaît alors entre les crises conduisant à une surconsommation médicamenteuse avec l’apparition d’une céphalée quotidienne chronique.

L’importance d’une bonne hygiène de vie

L’adoption d’une bonne hygiène de vie contribue à soulager et à optimiser le traitement :

  • S’alimenter de façon régulière, sans sauter de repas.
  • Repérer les facteurs alimentaires (fromage, alcool, chocolat…) susceptibles de déclencher une crise.
  • Privilégier un sommeil réparateur. Les somnifères sont préjudiciables aux migraineuses et il est donc préférable d’apprendre à respecter son rythme de sommeil, d’éviter les grasses matinées comme les couchers tardifs.
  • Pratiquer régulièrement une activité physique relaxante comme le vélo, la natation, la marche ou la gymnastique douce.
  • Apprendre à se détendre.
  • Éviter les circonstances ou les facteurs déclenchants.
  • Des facteurs hormonaux (les niveaux d’œstrogènes) peuvent être la cause de crises de migraines. Une pilule contraceptive inadaptée peut, par exemple, les favoriser.

Des gestes pour soulager la douleur

  • Se coucher dans le calme et l’obscurité.
  • Appliquer du froid sur la tête (à l’aide d’une poche de glace ou, mieux encore, de coussins thermiques).
  • Frictionner le front avec une boule de menthe.
  • Se masser la tempe ou la zone douloureuse.
  • Boire un café, un thé, une tisane ou une boisson sucrée.
  • Porter des lunettes aux verres teintés.

Les traitements

Quand faut-il consulter un médecin ?

  • Lorsque de violents maux de tête débutent soudainement
  • Lorsque des maux de tête apparus récemment (moins de trois mois) font de plus en plus mal.
  • Lorsque les maux de tête évoluent par crises plus ou moins rapprochées.
  • En cas de douleur de la nuque.

Des traitements efficaces

La moitié des migraineuses ne consultent jamais de médecin pour leur migraine. Convaincues qu’il n’existe pas de traitement efficace, elles acceptent de « vivre avec leurs maux de tête » en recourant à une automédication désordonnée.

Il n’existe certes pas actuellement de traitement curatif, même s’il arrive qu’un arrêt spontané des crises puisse donner l’illusion d’une guérison. Les traitements actuels ont pour objectif de « couper » la crise ou, le plus souvent, d’en atténuer la gravité.

Il n’existe pas non plus de traitement standard applicable à toutes. Trouver un traitement optimal peut demander des tâtonnements et des ajustements. Il faut donc savoir être patiente car il est actuellement possible en utilisant divers traitements de diminuer la céphalée migraineuse dans 60 à 80% des cas. La disparition totale et rapide est obtenue dans 40% des cas.

Quatre groupes de substances, les antalgiques (aspirine, paracétamol), les anti-inflammatoire non stéroïdiens (ibuprofène, naproxène…), les dérivés de l’ergot de seigle et les triptans, ont démontré leur efficacité dans le traitement de la crise migraineuse.

D’autres médicaments (caféine, antiémétiques et psychotropes) peuvent compléter utilement le traitement.

Les dérivés de l’ergot de seigle et les triptans sont réservés aux crises qui résistent aux autres médicaments. Leur prise doit se faire dès que l’on a la certitude que la crise débute. Mais leur utilisation est à éviter pendant la phase de l’aura neurologique.

Quel que soit le médicament choisi, la prise ne doit se faire qu’au moment de la crise, ne pas être trop fréquente et, encore moins, être quotidienne.

En parallèle, un traitement de fond peut être nécessaire pour réduire la fréquence des crises. Il est généralement proposé au-delà de 2 à 3 crises par mois. Une quinzaine de médicaments (dérivés de l’ergot de seigle, bêtabloquants, antagonistes calciques, antagonistes de la sérotonine…) peuvent être efficaces. Mais ils ne sont pas sans effets secondaires. Il est néanmoins indispensable de recourir à ce type de traitement chaque fois que la sévérité et la fréquence des crises sont telles que s’instaure un abus d’antimigraineux de crise.

Des traitements non médicamenteux comme l’acupuncture, la relaxation ou le biofeedback obtiennent également des résultats intéressants et diminuent, dans certains cas, la fréquence et la sévérité des crises.

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Auteur de cet article :
Chloe Rabussier
Je suis Chloé, chargée de communication à l'Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (L'ARS) à Bordeaux, où je mets ma passion pour la prévention santé au service du public. Mon engagement se reflète dans ma quête personnelle de produits de beauté sains et éthiques, une harmonie que je partage avec enthousiasme sur des blogs. Je crois en une beauté consciente et informée, et à travers mes recommandations, je vise à inspirer les autres à prendre soin d'eux de manière responsable et informée.
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