Le cancer du sein chez la femme

Premier cancer de la femme, il est de plus en plus fréquent : une femme sur 11 est atteinte. Ce fameux cancer du sein marque notre imaginaire parce qu’il touche également les femmes jeunes. A 35 ans, c’est la première cause de décès chez la femme. Si le cancer du sein n’est pas aussi meurtrier qu’on l’imagine, il ne faut pas le négliger pour autant. Entre 35 et 50 ans, les femmes meurent plus du cancer du sein que de toute autre maladie.
Lorsqu’il se déclare à la ménopause, il est souvent plus agressif que lorsqu’il survient plus tard dans la vie. Normalement, si la tumeur est petite, le risque de mortalité est faible. Cette équation ne tient plus quand le cancer du sein frappe une femme après 50 ans.
Chaque année en France, un cancer du sein est découvert chez 30 000 femmes, mais on ne sait toujours pas pourquoi ce type de cancer est de plus en plus fréquent, même si mode de vie et alimentation sont mis en cause…

Le diagnostic du cancer du sein

Si vous avez un ou plusieurs facteurs de risque, pensez à l’éventualité d’un cancer et soumettez-vous aux examens de dépistage que vous suggère votre médecin. La mammographie permet ainsi de reconnaître un cancer du sein avant de découvrir une grosseur à la palpation. Elle doit être systématiquement réalisée tous les 3 ans à partir de l’âge de 50 ans, plus tôt quand ces fameux facteurs de risque ont été identifiés sont autant de signes qui doivent vous inciter à consulter. Pendant une mammographie, la poitrine est légèrement compressée entre deux plaques métalliques. Cet examen ne dure que quelques minutes. Seules la palpation et la mammographie permettent de détecter une petite tumeur. Ainsi, plusieurs pays possèdent un programme national de dépistage du cancer du sein. Pour la localisation de cette tumeur comme pour les autres, la précocité du diagnostic est en effet un gage de bon pronostic.

Avantages de la mammographie

Plus il est pris tôt plus les chances de guérison sont grandes. Lorsque il est découvert à son début, nous avons plus de 90 % de chances de guérison, ce qui est loin d’être le cas si la découverte est tardive. Le dépistage précoce existe, par un examen au moins annuel par son médecin qui, éventuellement, prescrira une mammographie. Idéalement, nous devrions consulter à partir de 40 ans, et plus tôt dans les familles où le cancer du sein a déjà frappé. Pour lutter contre le cancer, la médecine utilise des armes très efficaces, mais très lourdes : la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie.

Le traitement du cancer du sein

Les médicaments utilisés en chimiothérapie, appelés cytotoxiques, tuent indistinctement les cellules qui se multiplient rapidement, c’est-à-dire qu’elles ne s’attaquent pas seulement aux cellules cancéreuses. De plus, la chimiothérapie est souvent mal tolérée et provoque des vomissements, c’est pourquoi le traitement inclut des antivomitifs. La radiothérapie n’est pas plus agréable : le rayonnement est difficile à cibler et abîme tout ce qu’il rencontre, ou presque, sur son passage, ce qui génère souvent des brûlures de la peau ou des organes au niveau de la zone irradiée. La chirurgie implique d’autres types de problèmes car il n’est pas rare que la femme soit amputée du sein malade, ce qui peut être extrêmement traumatisant. Toutefois, elle peut bénéficier d’une chirurgie reconstructrice, qui lui permettra de retrouver son buste d’avant l’opération.

Quatre techniques sont principalement utilisées dans le traitement d’un cancer du sein . Par ordre d’importance, ce sont :

  • la chirurgie,
  • la radiothérapie,
  • la chimiothérapie
  • et l’hormonothérapie.

Les traitements sont choisis, seuls ou en association, en fonction bien sûr du stade de la maladie, de l’âge, de la nature du cancer… Chaque prise en charge est personnalisée. Si le diagnostic est suffisamment précoce, l’acte chirurgical est de plus en plus souvent limité à l’ablation du morceau de sein qui porte la tumeur, ce qui permet de conserver le sein (on parle alors de tumorectomie). Dans le même temps, un prélèvement des ganglions de l’aisselle du même côté est réalisé pour détecter d’éventuels foyers cancéreux, à distance. De cette analyse dépendra la suite des évènements. Lorsque la tumeur est plus volumineuse, une mammectomie, c’est à dire l’ablation de la totalité du sein, est nécessaire. Mais immédiatement dans certains cas, parfois 6 mois à un an plus tard, la reconstruction mammaire est possible, avec ou sans prothèse. Ce traitement chirurgical est complété localement par une radiothérapie externe. Quand un traitement local n’est pas suffisant, une chimiothérapie adjuvante, systémique (qui intéresse tout l’organisme), est administrée en complément. Avant la chirurgie, elle permet de réduire le volume tumoral et de faciliter ensuite l’intervention. Après la chirurgie, elle détruit d’éventuelles micrométastases, non encore détectables. Enfin si la nature du cancer s’y prête, c’est à dire s’il est hormono-dépendant, l’administration d’anti-estrogènes par voie générale permet d’empêcher la prolifération des cellules tumorales, qui sont dans ces cas sous la dépendance des estrogènes. L’idéal est que vous soyez prise en charge par une équipe toute entière, multidisciplinaire (cancérologue, radiothérapeute, chirurgien…), qui discute ensemble avec vous de votre cas particulier pour que vous puissiez bénéficier de la meilleure des stratégies thérapeutiques.

Comment le reconnaître ?

Exceptionnel chez l’homme, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, avec 25 000 nouveaux cas chaque année en France. Environ une femme sur dix aura un cancer du sein à un moment de sa vie. Certains facteurs de risque ont pu être identifiés (une femme qui présente ces facteurs aura plus de risque qu’une autre de développer un cancer du sein). D’abord, plus on avance en âge, plus le risque est élevé : deux tiers de ces cancers surviennent effectivement après 50 ans.

L’histoire familiale ensuite : un cancer du sein d’une parente du premier degré, mère ou sœur, multiplie le risque par quinze.

Les cancers héréditaires sont rares : seulement 5 % des femmes souffrant d’un cancer du sein sont porteuses d’une prédisposition génétique qu’elles transmettent à leurs filles.

L’histoire personnelle est un autre de ces facteurs déclenchant : le risque de survenue d’un second cancer du sein est 4 à 5 fois plus élevé que la moyenne. L’imprégnation hormonale joue aussi. Schématiquement, plus elle est forte et prolongée, plus le risque est élevé. Autrement dit l’absence de grossesse, une puberté précoce ou une ménopause tardive sont des circonstances favorisantes de cancer du sein.

Signalons encore : le mode de vie occidental, une alimentation riche en graisses animales et faible en fibres, fruits et légumes, l’obésité augmente les taux d’œstrogène et donc le risque de cancer du sein. A l’inverse, certains facteurs limitant le risque de cancer du sein sont parfois avancés comme une vie active, l’allaitement maternel ou un régime équilibré.

allaitement contre le cancer du sein

Prévenir le cancer du sein

Des études effectuées auprès de 66.000 femmes de 6 pays révèlent que celles qui sont physiquement actives risquent beaucoup moins (de 30 % à 86 %!) de contracter cette maladie que les sédentaires. La protection semble maximale entre 45 et 55 ans, période la plus critique pour ce type de cancer. En contrôlant le pourcentage de gras dans le corps, l’exercice réduirait la production d’œstrogènes extraglandulaires qui alimentent la prolifération des cellules précancéreuses dans les tissus et organes du système reproducteur. Également, l’activité physique modérée stimule le système immunitaire.

soutien gorge sport cancer du sein

Portez un soutien-gorge conçu pour le sport quand vous faites des exercices qui vous obligent à sauter ou à courir et surtout si vos seins sont volumineux (les rebondissements peuvent provoquer une hypersensibilité des seins). Il en existe deux modèles: celui qui enveloppe chaque sein pour un meilleur soutien (parfait pour les femmes qui ont une forte poitrine) et celui qui compresse les seins afin de redistribuer leur masse autour de la poitrine (pour celles qui ont des seins petits ou moyens). Pour toute activité où les bras bougent beaucoup (la danse aérobique par exemple), un modèle doté de bretelles élastiques empêche le bas du soutien-gorge de monter sur les seins. Pour les exercices comme le jogging ou le vélo, des bretelles non élastiques peuvent convenir. Enfin, un bon soutien-gorge s’attache de préférence dans le dos et ne doit pas avoir de couture sur le mamelon.

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Auteur de cet article :
Chloe Rabussier
Je suis Chloé, chargée de communication à l'Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (L'ARS) à Bordeaux, où je mets ma passion pour la prévention santé au service du public. Mon engagement se reflète dans ma quête personnelle de produits de beauté sains et éthiques, une harmonie que je partage avec enthousiasme sur des blogs. Je crois en une beauté consciente et informée, et à travers mes recommandations, je vise à inspirer les autres à prendre soin d'eux de manière responsable et informée.
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